20 décembre 2012

Publié le

Le business des comparateurs : ce qu'ils ne vous disent pas

Lorsque vous faites un achat sur internet, je suppose que vous recherchez quelques avis ainsi que le meilleur prix avant d'acheter ? Si c'est le cas, alors ce qui va suivre va vous plaire et vous allez certainement apprendre quelque chose (à moins que vous ne bossiez déjà dans le secteur de l'internet). Je vais retourner quelques années en arrière, lors de mon premier stage d'école de commerce. C'était chez Kelkoo, le comparateur de prix qui appartenait à l'époque à Yahoo!

Les comparateurs de prix comparent mais font aussi du biz !

 

Le saviez-vous ? La plupart des comparateurs de prix monétisent leur site internet. Vous ne voyez pas de bannière pub ? Ils monétisent quand même. En fait, chaque clic qu'il renvoie vers un marchand est facturé. De 5 centimes à plus d'un euro le clic selon le secteur. La mode ça paye pas car ça ne convertit pas des masses, l'assurance ou les jeux d'argent ça paye un peu mieux.

Du point de vue du e-commerçant, il va donc payer la coquette somme de 15€ pour 100 clics par exemple. Mais sur ces 100 clics, en moyenne, il va faire 1 vente d'un panier de 150€. Il sera donc profitable si sa marge est supérieure à 10%. Sinon, il le sera sur le long terme après avoir fidélisé son nouveau client.
S'il n'est pas rentable, ce qui peut être le cas, alors après quelques mois, il arrêtera d'acheter. A moins qu'il est levé des fonds et qu'il fasse un peu n'importe quoi avec l'argent de ses actionnaires... Il y a des fous gens qui payent 15€ le clic sur adwords, soit 1 500€ les 100 clics, soit l'équivalent d'un scooter made-in-china 125cc neuf ou 5 scooters d'occaz à 300€ comme le mien ou encore 1 500 poulets au curry à Chiang Mai. Quand je tape "rachat crédit" et que je clique sur le premier lien jaune et bien l'annonceur paye 15€ à Google, une somme folle (qui permet à un thaï de manger pendant 5 jours...)

Bref pas simple d'être profitables pour eux, même si, à ce qu'il paraît, un client qui est endetté jusqu'au cou et qui souhaite faire un "rachat crédit" (la fameuse requête), ça peut rapporter gros. Les "serruriers paris" et les vendeurs de "cartouches d'encre" ne sont pas mal lotis non plus à ce qu'il parait ... (pour ceux qui veulent s'amuser aller faire un tour sur "semrush" ou "keywordspy")

Comparer objectivement en monétisant ?

C'est là le gros problème du comparateur. Si un produit est meilleur qu'un autre, mais que le moins bon paye plus cher le clic, et bien le comparateur va être tenté de mettre le moins bon en premier. Normal si on se met dans la peau du comparateur, il faut bien qu'il vive, qu'il paye ses employés et qu'il fasse du profit (même profit qui sera distribué par la suite, et qui servira à payer ses impôts).
Bref, parfois le business va à l'encontre de l'objectivité. C'est le cas du métier de tout commercial qui va mettre en avant les qualités de son produit en omettant de vous dire les moins.

Alors comment trouver le meilleur service ou le meilleur produit ?

Les avis produits me direz-vous ? En effet, la plupart sont vrais, mais vous pouvez facilement en acheter des faux, à vous de faire le tri parmi le vrai du faux. Si on prend l'exemple des sites de poker en ligne et même des jeux d'argent en général, alors pour trouver un bon classement des meilleurs sites, cela sera très difficile, mais pas impossible. Le mieux reste tout de même de demander à son réseau sur twitter, facebook ou linkedin. C'est ce qu'on appelle le bouche à oreille, la recommandation d'un ami vaut plus que n'importe quel clic.  

Tout ça pour conclure que le monde du web est un monde de vautours, pas de bisounours, que l'argent fait tourner la planète web autant qu'elle secoue les bourses et ça me casse les couilles ! Mais bordel l'argent ne fait pas le bonheur non ? Sur ce, je vous laisse sur une image à méditer :
Ce billet a été écrit par un des jardiniers de Green Tomato Media, qui n'a pas payé pour être premier au classement ebuzzing jeux d'argent ^^.

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